•  

    Cette nuit-là, je pleurais pendant des heures, jusqu’à épuiser tout mon liquide lacrymale, et je continuais de pleurer, ma tête me faisait souffrir, mais qu’importe. Cette nuit-là, je réalisais que plus jamais je ne reverrais maman.

     

     

     

    Mais malgré tout, étant une petite fille têtue, je me promis, cette nuit-là, qu’un jour, je reverrais maman.

     

     

     

     

    Oui, qu’un jour je serai de nouveau à ses côtés, qu’importe ce que cela me coûterait, j’étais prête à tout pour retrouver maman.

     

     

     

    Jamais nous ne sûmes les raisons qui ont poussées ma mère à se suicider, et, deux ans plus tard, les freins de la berline noire de mon père lâchèrent, propulsant la voiture et son conducteur dans un fossé, voiture qui rencontra un arbre qu’une dizaine de tonneaux plus tard. Papa me quitta à son tour.

     

     



     A suivre <3

     On en apprend un peu plus sur le passé d'Ana, et peut-être certains ont-il déjà trouvé l'une des raisons de son suicide ? :D Je vous laisse cogiter ! gros bisous <3

     


    5 commentaires
  •  

    A l’instant même où je vis le visage de la nouvelle venue je me raidis. Je fus transportée, loin, très loin dans mon passé oublié.

     

     

     

     

     

    Ce jour-là, le ciel était gris. Ce jour-là, le tonnerre grondait, dans un bruit sourd et lointain. Ce jour-là, j’avais froid, j’avais peur, très peur. Ce jour-là, j’attendais sagement ma mère, comme tous les jours après l’école. Ce jour-là, maman ne vint pas. Non.

     

     

     

     

     

    Ce jour-là, je mélangeais  mes larmes aux gouttes d’eau froides de la pluie. Ce jour-là, je me souviens m’être dit que maman m’attendait toujours devant la porte de l’école primaire de North Beacon Hill, un quartier de Seattle qui avait bercé mon enfance. Ce jour-là, ce n’était pas le cas. Non, ce jour-là, maman n’était pas là, maman n’était plus là.

     

     

     

     

    Ce jour-là, c’est une berline noire et non pas une mini cooper rouge qui déboula sur la rue humide. Ce jour-là, c’était papa qui venait me chercher, avec une demi-heure de retard. Hors, ce jour-là, et comme tous les autres jours, papa était supposé être au travail. Alors pourquoi ce jour-là ? Pourquoi était-il ici, pourquoi descendait-il de sa voiture le visage crispé ? Pourquoi, ce jour-là, il me prit dans ses bras comme jamais il ne l’avait fait auparavant ? Parce que ce jour-là, il m’annonça que maman était au ciel dorénavant. Que maman c’était donnée la mort, ce jour-là.

     

     

     

     


    6 commentaires
  •  

    Seule je contemplais la forêt qui s’étendait à perte de vue devant moi, une partie de la fenêtre était restée ouverte, me permettant d’entendre les chants matinaux des oiseaux dans les arbres, un spectacle dont je ne me lasserai jamais.

     

     

     

    Elena revenu au bout de cinq minutes. Ses chaussures martelaient les marches de l’échelle menant à la chambre, malgré tout, je restais le regard pendu par la fenêtre, désireuse de profiter de ce havre de paix. Ce n’est que lorsque, pour la deuxième fois, des bruits de pas provenant de l’échelle retentirent, que je daignais quitter à contre cœur le chant des oiseaux. Je me retournais, intrigué par la deuxième personne se trouvant dans la pièce.

     

     

     


    15 commentaires
  •  

    Les couleurs étaient chaleureuses, la chambre décorée avec soin, c’était vraiment loin de l’appartement froid que je squattais avec Rex.

     

     

     

    - Je ne sais pas comment te remercier Elena… Dis-je, sous le charme de ma future chambre.

     

    - Et tu as ta propre salle de bain privée, m’annonça-t-elle en indiquant la porte derrière elle.

     

     

     

     

    - Tu es sûr qu’on est en enfer ? Ironisai-je. Franchement, je n’en vois pas les aspects négatifs.

     

    - Tu les verras bien assez tôt, dit-elle, sur un ton qui fait froid dans le dos. Je vais chercher quelqu’un, ajouta-t-elle en descendant l’échelle.

     


    1 commentaire
  • Règles

     

    Après plusieurs heures de route, nous arrivâmes dans une vaste propriété splendide, loin de du centre de Seattle, sûrement dans la vaste forêt à la frontière canadienne, loin de toute civilisation. La demeure paraissait morbide, et j’en eu des frissons dans le dos.

     

     

     

     

    - De quoi as-tu peur, c’est nous les fantômes, maintenant ! Me sourit Elena.

    Moi, je restais stupéfaite par la beauté mystérieuse des lieux.

    - Où sommes-nous ?

     

     

     

    - Dans ce qu’on appelle le repère. C’est une sorte de maison familiale si tu préfères. Nous sommes quatre à y vivre, ça permet d’atténuer un peu notre sentiment de solitude. Et, il reste une chambre inoccupée.  Je me suis beaucoup attaché à toi, et ça me ferait vraiment plaisir de pouvoir t’accueillir ici !

     

     

     

     

    - Oh… C’est vraiment  gentil Elena… J’étais touchée par son offre, et par la perspective de pouvoir rencontrer d’autres fantômes, comme moi. J’accepte avec plaisir. Est-ce que je peux amener Rex ?

    Elle rit aux éclats et accepta, je l’enlaçais, et elle m’entraîna à travers les murs de la bâtisse, elle ne me la fit pas visiter tout de suite, tout ce que je vis fut la cage d’escalier, puis une petite échelle qu’elle me fit gravir, menant à une magnifique chambre digne d’un film à l’eau de rose, j’étais sous le charme.

     

     

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires