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    Après le départ précipité du dit Jonathan, je restais en compagnie d’Elena devant sa propre tombe.

    C’était la première fois que je la voyais dans cette état, elle était effondrée, et je ne mis pas bien longtemps à comprendre que ce n’est pas elle qui me donnerait des informations sur ce que l’on venait de voir, nous étions toutes les deux complétement perdues.

     

     

     

    J’essayais de positiver en lui disant que s’il n’est plus là, à pouvoir nous voir, c’était peut-être une bonne nouvelle, dans un sens. Peut-être bien qu’il n’était plus mort, voir qu’il ne l’a jamais été. C’était ridicule, mais c’était la seule thèse plausible.

     

     

     

     

    - Ana ? Chuchota Elena.

    - Oui ?

    - Je crois qu’il est temps que je te montre quelque chose.

     

    Et sur ces mots, elle m’entraîna vers la voiture, puisque je n’arrivais toujours pas à me téléporter comme elle le faisait.

     

     

     


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    Je me surprenais à me laisser vagabonder dans mes rêves d’avenir, mes projets, mes souhaits de famille paisible, stable et heureuse, composée d’une petite fille aussi belle que sage, d’un petit diable qui nous en ferait baver mais que j’aimerais plus que tout, et enfin, d’un mari attentionné, complice et terriblement beau.

     

     

     

     

    Soupirant je quittais cette bulle de bonheur insensé pour replonger la tête la première dans le présent désastreux, tentant de dévier mon regard de cet ordinateur qui semblait m’appeler, m’attirer, tel un aimant.

     

    Je ne céderai pas.

     

     



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    - Koraline -

     

     

     

    La nuit était tombée et je m’efforçais de rester sagement assise sur le fauteuil de ma chambre. J’avais en vain tenté de retarder l’échéance ou je me retrouvais à n’avoir plus rien à faire d’autre que d’allumer mon ordinateur.

    Mes devoirs étaient bouclés, ma douche prise, mes dents brossées, les vêtements que je porterai demain sélectionnés avec soin.

     

     

     

     

    Je savais que Bradley à cette heure-ci était derrière son écran, attendant ma connexion. Mais je ne pouvais pas, j’avais peur. Peur que chaque mot qu’il écrirait me rende encore plus folle de lui, peur qu’il réitère ses actes de la veille, non que ça n’m’ai pas plus. Mais par respect pour Laura, je ne pouvais pas faire ça.

     

     

     

     

    Dans un sens, ce qu’il m’arrivait ne m’étonnait pas le moins du monde. Bradley était mon premier amour, et je savais qu’étant constamment poursuivi par la malchance et le malheur, il y allait avoir un obstacle de taille entre lui et moi. Ce à quoi je ne m’attendais pas en revanche, c’est que cet obstacle, je l’aime, et l’aimerai toujours. C’aurait été tellement plus facile si cet obstacle avait été mon ennemi, ennemi contre lequel j’aurais pu lutter. Ce qui n’était franchement pas le cas.

     

     

     


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    Et alors que Claire & Léna fumaient silencieusement leur cigarette, une sonnerie semblable à un téléphone portable retenti dans la blouse blanche de la future infirmière.

    Elle en extirpa un bipper dont l’écran clignotait.

     

    -          Code rouge... Je vais devoir te laisser. Elle regarda le numéro de chambre affiché, 286. Oh mon dieu… Laissa-t-elle échapper.

    - Qu’est-ce qui se passe ?

    -  Chambre numéro 286, dit-elle en lançant un regard illuminé vers Léna.

     

    Sans un mot de plus, elles se mirent toutes les deux à courir telles deux furies dans les couloirs de l’hôpital, en direction d’une chambre où un miracle venait de se produire.

     

     

     

    Encore une fois Jane et Léna se retrouvent misent à l’écart dans l’intérêt de ne pas perturber l’équiper de médecins et d’infirmiers s’acharnant pour sauver la vie de Jonathan. Peut-être était-ce une cause perdue parmi tant d’autres, peut-être que le destin a décidé de se défouler sur Jane en lui enlevant son mari, puis en le lui rendant pour mieux le lui arracher une seconde fois.

     

     

     

     

     

    Mais Jane avait espoir, Jonathan ne lui ferait pas ça. Pas une seconde fois, non, il n’avait pas le droit.

    La soirée fût chargée en émotion pour les deux jeunes femmes, épuisées, elles patientaient encore et encore.

     

     

     

     


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    - Ma...Maman ?

    Choquée, je restais muette.

     

     

     

     

    Quand tout à coup, vacillant, il se mit à hurler de douleur, tendant une main vers Elena, comme si quelque chose tentait de l’arracher d’ici.

     

     

     

     

    Serrant sa gorge, ses jambes se fléchirent au fur et à mesure que, sous nos yeux stupéfaits, il disparaissait tandis qu’Elena mêlait à son tour ses cris, ne comprenant pas ce qu’il se passait.

     

     

     


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