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- On peut peut-être démarrer une conversation vidéo? Peut-être que tu ne me connais que de vue.
Et sur ce, je reçus l'invitation à démarrer non seulement sa webcam, mais aussi la mienne.
J'hésitais plusieurs seconde, faisant des allés retours avec le curseur entre « accepter », et « refuser ». J'acceptais cependant, désireuse de voir son visage d'apollon.
Et ainsi, ses traits incomparables vinrent décorer la fenêtre de conversation.
- Tu me reconnais, ou pas du tout?
- Je vois qui tu es, oui. Pourquoi m'as-tu ajoutée, puisque l'on ne se connaît pas?
- Pour remédier à ça justement.
Son regard croisa mon regard entre nos écrans, l'espace d'une seconde. Je virai au cramoisi, rien de plus flagrant sur ma peau claire.
Voyant ma gêne, il me lança un sourire qui se voulait rassurant, pourtant, je le perçus plutôt comme un sourire aguicheur.
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Curieuse de connaître l'identité de ce contact, je l'acceptais. Quelques secondes plus tard, une nouvelle fenêtre de conversation s'afficha :
- Hey, que l'inconnu(e.) m'envoie.
Je répondis au plus simple : - Salut. Qui es-tu ?
Je ne quittai pas la fenêtre, impatiente de connaître la réponse. Pour patienter, je prêtai plus d'attention à son image personnelle. L'avatar ne représentait pas le portrait de mon interlocuteur inconnu, mais une musculature impressionnante. L'image avait été recadrée pour ne garder que le buste, des tablettes de chocolat fascinantes accrochait mes yeux féminins, je suivais sa musculature de haut en bas, admirant les détails de ce corps en V parfait.
Sa réponse s'afficha.
- Bradley, Bradley Silverman ça te dit quelque chose?
Bradley ? Le Bradley, sur lequel Laura et moi fantasmions depuis si longtemps ? Et comment, que ça me dit quelque chose ! Néanmoins, je jouais la carte de la négligence et menti :
- Non, rien du tout.
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- Koraline -
La nuit était tombée, je m'étais douchée et j'avais revêtis des vêtements plus décontractés que mon uniforme scolaire. Ensuite, j'avais fait mes devoirs, et pour finir, je m'étais installée devant l'ordinateur pour flemmarder sur un programme de discussions instantanées. Je n'avais pas beaucoup d'amis, je n'étais pas trop populaire au lycée, les gens me reprochés souvent de ne fréquenter que Laura, ma meilleure amie depuis toujours.
Mais à quoi bon fréquenter d'autres personnes susceptibles de me nuire ? Laura me suffisait amplement, elle était tout ce que j'attendais d'une amie.
Alors que je discutais virtuellement de sujets banaux avec ma seule amie proche, une fenêtre carrée s'afficha en premier plan. Apparemment, une personne demandait à m'ajouter à ses contacts. La fenêtre affichait le pseudo suivant : ToyBoy.
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Il y avait aussi Eric, bidule chouette de nom, un fils à papa venu un jour me demander des conseils de drague en mimant un air abattu. Le concerné était, aux dernières nouvelles, toujours puceau. C'est qu'il me ferait presque pitié. Il avait qu'à avoir écouté mes conseils lorsque je lui ai dit qu'avec cette coiffure il n'irait pas loin...
Encore une bouffée et je tendais l'oreille vers ma droite, tentant de percevoir la discutions qu'avait Koraline avec sa meilleure amie, Laura. Ces deux-là étaient inséparables, leur amitié, inébranlable, et je crois que c'était ce qui m'agaçait le plus. Une si belle amitié, une telle complicité, c'était dur à voir. Dès que je les voyais, une envie soudaine me venait de me crever les yeux.
Mon objectif: détruire leur amitié, et ce, avant la fin de l'année scolaire.
- « [...] trop beau... » perçus-je de leur conversation. Elles parlaient de moi, là, à coup sûr.
- J'avoue [...] mais souviens-toi, on s'est promis.
Là, je comprenais moins, oh et puis je m'en fiche, à vrai dire. Elles sont débiles.
Ma clope finit, je la jette sur le sol et l'écrase de mon pied droit, tandis que la sonnerie retentissait à l'intérieur de l'édifice scolaire, je me dirigeais rapidement vers mon cours de biologie, trépignant d'impatience à l'idée de charcuter un pauvre poussin innocent.
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- Bradley -
J'attendais patiemment devant le lycée dirigé par mon père où je suivais mes cours de terminal, un lycée privée où le port de l'uniforme était obligatoire. Après avoir déposé mon sac dans mon casier j'en profitais pour fumer une cigarette en attendant la première sonnerie de l'après-midi. J'avais cours de dissection en première heure, super, j'allais pouvoir assouvir mes tendances masochistes.
J'inhalais profondément dans ma cigarette, et jetai un coup d'œil autours de moi.
Je connaissais tout le monde ici, enfin, tout le monde me connaissait, plutôt, moi, je me souvenais vaguement de quelques prénoms et de quelques visages devenus familiers, au fil des jours passés dans ce lycée.
Par exemple, derrière moi, à ma gauche, Nina Bradford était en train de chahuter avec l'une de ses amies. Et je peux vous dire que c'est un sacré coup au lit, derrière ses petits airs d'innocente, c'est une vraie perverse. Une fois, nous l'avions même fait sur le bureau du directeur -mon père donc-, alors qu'il s'était absenté faire visiter le lycée à des parents d'élève voulant inscrire leur fils dans ce lycée. Ce que je n'avais pas prévu, c'est que, sous le charme du lycée, ils décidèrent d'aller remplir les formulaires, et ce, sur-le-champ, nous surprenant Nina et moi en train de jouir d'un ébat charnel. Évidemment, après cette scène, ils avaient renoncé à cette inscription et j'avais eu le droit à un bon savon en rentrant à la maison.
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